Syndrome des jambes sans repos : comment lutter ?
Voici un “petit mal du quotidien” qui pourrit tout de même la vie de 5 millions de Français (soit 8 Français sur 10 qui en souffrent) ! Le syndrome des jambes sans repos pourrait très bien écoper du nom de “syndrome du sommeil condamné” tant cette maladie gâche les nuits de ceux qui en souffrent.
Au sommaire de cet article
Qu’est-ce que le syndrome des jambes sans repos ?
Car oui, tout se passe généralement au moment de se mettre au lit, on s’allonge, jusqu’ici tout va bien, mais tout de suite des fourmillements se font ressentir. Ces derniers peuvent même ressembler à des décharges électriques et le phénomène est connu sous le nom d’impatience. Le seul moyen alors de s’en débarrasser n’est autre que de secouer les jambes…plutôt difficile durant son sommeil… Parfois les impatiences dans les jambes sont telles qu’on est alors contrait de se lever et faire les cent pas pour que ça passe. Comprenez que les nuits sont alors courtes. Et quand bien même on s’endort, les fourmillements continuent pendant le sommeil provoquant des microréveils au nombre de 50 à 150 par heure !
Pas étonnant donc que l’on se réveil embrumé et fatigué le lendemain, même si vous avez l’impression d’avoir dormi 10 heures, il est plutôt question de 5 en temps effectif de sommeil.
Le syndrome des jambes sans repos (SJSR), aussi appelé maladie de Willis-Ekbom ou impatiences nocturnes, provoque des sensations désagréables ou inconfortables dans les jambes et une envie irrésistible de les bouger. Les symptômes se manifestent généralement en fin d’après-midi ou en début soirée et sont souvent plus graves la nuit, comme nous venons de le voir.
Mais ils peuvent également se produire lorsque quelqu’un est inactif et reste assis pendant des périodes prolongées (un vol en avion est la hantise des patients qui en souffrent). Le fait de bouger les jambes ou de marcher soulage généralement l’inconfort, mais les sensations reviennent souvent une fois que le mouvement s’arrête. Le SJSR est classé comme un trouble du sommeil puisque les symptômes sont déclenchés par le repos et la tentative de sommeil, et comme un trouble du mouvement, puisque les gens sont forcés de bouger leurs jambes pour soulager les symptômes. Il s’agit toutefois d’un trouble neurologique sensoriel dont les symptômes sont produits à l’intérieur même du cerveau.
Le SJSR est l’un des nombreux troubles qui peuvent causer l’épuisement et la somnolence diurne, ce qui peut fortement affecter :
- l’humeur.
- la capacité à se concentrer.
- le rendement au travail et à l’école.
- les relations personnelles.
- etc..
De nombreuses personnes atteintes du SJSR déclarent qu’elles sont souvent incapables de se concentrer, ont des troubles de la mémoire ou ne parviennent pas à accomplir leurs tâches quotidiennes. Un SJSR non traité de modéré à grave peut entraîner une diminution d’environ 20 % de la productivité au travail et peut contribuer à la dépression et à l’anxiété. Il peut aussi rendre les voyages difficiles.
Le SJSR se produit tant chez les hommes que chez les femmes, bien que les femmes soient plus susceptibles d’en être atteintes que les hommes. On peut en souffrir à tout âge, mais les symptômes deviennent généralement plus fréquents avec l’âge.
Heureusement, la plupart des cas de SJSR peuvent être traités par des thérapies non médicamenteuses et, si nécessaire, par des médicaments.
Origines du syndrome des jambes sans repos et causes possibles
Comme c’est souvent le cas, cette pathologie prend racine dans la tête, au niveau du système nerveux, et résulte d’un mauvais dosage de la dopamine, un neurotransmetteur qui influence beaucoup de nos comportements. La première étape dans le traitement du SJSR devrait être de déterminer si quelque chose en est la cause. Bien que les impatiences puissent être liées à des choses qui échappent largement à votre contrôle, comme la génétique ou la grossesse, d’autres facteurs contrôlables peuvent en être la cause. Les médicaments peuvent être plus efficaces pour le SJSR grave, mais le fait d’identifier et d’éviter les choses qui aggravent vos symptômes peut aussi vous aider, surtout dans les cas légers ou modérés.
Voici quelques déclencheurs de jambes sans repos, ainsi que des conseils pour vous aider à les surmonter et à enfin récupérer votre précieux sommeil :
- le stress et l’anxiété sont de grands déclencheurs d’impatience dans les jambes. Des techniques de réduction du stress comme la méditation, la respiration profonde ou le yoga peuvent aider.
- la nicotine : si vous avez besoin d’une autre raison pour arrêter de fumer, en voici une excellente !
- l’alcool : de nombreuses personnes atteintes du SJSR signalent que la consommation d’alcool peut entraîner des symptômes de jambes agitées. Bien que l’alcool puisse aider à s’endormir rapidement, il interfère également avec la qualité du sommeil et peut aggraver l’apnée du sommeil.
- le sur entrainement : faire de l’exercice modéré pendant la journée peut aider à soulager l’agitation nocturne. Mais l’exercice trop vigoureux, surtout à l’heure du coucher, peut avoir l’effet contraire chez certaines personnes.
- certains médicaments peuvent aggraver le SJSR. En particulier, les médicaments anti-nausée et les antihistaminiques sédatifs qui bloquent les récepteurs de dopamine du cerveau, provoquant des symptômes de jambes sans repos. Les antidépresseurs qui augmentent la sérotonine et les médicaments antipsychotiques peuvent également aggraver la maladie. Informez votre médecin si vos symptômes des jambes sans repos s’aggravent après avoir pris un nouveau médicament.
- la caféine : comme la caféine est un stimulant, elle peut nuire au sommeil si elle est consommée trop près de l’heure du coucher. Le café est depuis longtemps sur la liste des déclencheurs d’impatiences, mais mes recherches récentes montrent qu’il ne s’agit peut-être pas d’un gros problème. Essayez tout de même d’arrêter le café, le thé, les sodas, les boissons pour sportifs et même le chocolat pour voir si vos symptômes s’améliorent ou s’aggravent.
- une grossesse : environ 20 % des femmes enceintes signalent des symptômes de jambes sans repos. C’est plus probable dans les trois derniers mois de la grossesse, et la carence en fer est généralement le responsable. Si des symptômes apparaissent lorsque vous êtes enceinte, votre médecin testera probablement le taux de fer dans votre sang et vous prescrira des suppléments de fer si ce dernier est trop faible. La bonne nouvelle, c’est que les symptômes de vos jambes sans repos disparaîtront probablement peu de temps après l’accouchement.
- certaines conditions médicales : es symptômes de jambes sans repos sont également observés chez certaines personnes atteintes d’insuffisance rénale et de diabète. Le traitement de ces conditions calmera souvent les jambes sans repos.
- certaines personnes prétendent que manger beaucoup de sucre ou porter des vêtements serrés aggrave leurs symptômes de SJSR. Bien qu’il n’y ait pas beaucoup de recherches pour étayer ces affirmations, cela vaut le coup de tester pour vous.
Comment prévenir ses impatiences dans les jambes ?
Distrayez-vous l’esprit
Le syndrome des jambes sans repos est connu pour provoquer l’anxiété chez les personnes qui en souffrent. Des inquiétudes comme “J’espère que mes symptômes ne vont pas se manifester ce soir” peuvent généralement aggraver les symptômes. C’est pourquoi tout ce qui empêche l’esprit de faire ce genre de rumination peut aider. Selon des recherches, les types efficaces de stimulation mentale comprennent les mots croisés, la lecture, les jeux de cartes, le travail à l’ordinateur, le tricot ou de simples conversations.
Pensez également à la méditation pleine conscience qui entraîne la réduction du stress grâce à des techniques psychologiques pour gérer les symptômes. Avec cette approche, les personnes atteintes de SJSR s’attaquent aux pensées anxieuses de façon proactive au lieu de se laisser paniquer ou d’essayer de repousser les pensées.
L’ennui diurne et l’inactivité peuvent également déclencher une attaque.
Ne restez pas assis sans bouger
On sait que la station assise prolongée est susceptible de déclencher des crises d’impatiences.
Pour cela, voici quelques astuces :
- Réservez un siège dans l’allée si vous prenez l’avion, allez au cinéma, etc., afin de pouvoir vous lever et vous promener.
- Utilisez un standing desk au travail afin de pouvoir travailler debout.
- Ne regardez pas de films ou ne lisez pas au lit. Utilisez votre lit pour dormir seulement.
Évitez certains médicaments
Certains médicaments peuvent causer ou aggraver les symptômes du SJSR. En voici quelques exemples :
- les antihistaminiques plus anciens comme la diphenhydramine (Benadryl)
- antinausée, comme le métoclopramide (Reglan) ou la prochlorpérazine (Compro).
- les médicaments antipsychotiques comme l’halopéridol (Haldol) ou l’olanzapine (Zyprexa)
- lithium (Lithobid)
- les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS) comme la fluoxétine (Prozac), la sertraline (Zoloft) ou l’escitalopram (Lexapro).
- les antidépresseurs tricycliques tels que l’amitriptyline (Elavil) ou l’amoxapine (Asendin)
- tramadol (Ultram)
- lévothyroxine (Levoxyl)
Assurez-vous que votre médecin est au courant de tous les médicaments que vous prenez, qu’il s’agisse de médicaments sur ordonnance ou en vente libre. Discutez avec votre médecin pour savoir s’ils pourraient aggraver votre SJSR, surtout si vous prenez l’un des médicaments énumérés ci-dessus.
Adoptez des habitudes de sommeil saines
Avoir de bonnes habitudes de sommeil est conseillé pour tout le monde, mais surtout pour les personnes qui ont du mal à dormir, comme celles qui ont un SJSR. Bien qu’un meilleur sommeil ne résoudra peut-être pas les symptômes, il pourrait vous aider à compenser la perte de sommeil engendrée par cette condition.
Essayez les conseils suivants pour rendre votre sommeil aussi reposant et réparateur que possible :
- Dormir et se réveiller aux mêmes heures chaque jour.
- Gardez votre zone de sommeil fraîche, calme et sombre.
- Réduisez au minimum les distractions, comme la télévision et le téléphone, dans votre chambre à coucher.
- Évitez les écrans électroniques pendant les deux à trois heures avant de vous endormir. La lumière bleue de ces écrans peut perturber votre rythme circadien, ce qui vous aide à maintenir un cycle naturel de sommeil.
Dressez le diagnostic : êtes-vous atteint ?
Allez donc faire une visite de courtoisie chez le doc’, celui-ci prendra vos antécédents médicaux et vous demandera une description de vos symptômes. Un diagnostic de SJSR est généralement fondé sur les critères suivants :
- Vous avez une forte et irrésistible envie de bouger vos jambes, généralement accompagnée de sensations inconfortables généralement décrites des picotements/ fourmillements.
- Vos symptômes commencent ou s’aggravent lorsque vous vous reposez, par exemple lorsque vous êtes assis ou allongé.
- Vos symptômes sont partiellement ou temporairement soulagés par l’activité, comme la marche ou les étirements.
- Vos symptômes s’empirent pendant la nuit.
Votre médecin peut procéder à un examen physique et neurologique. Des analyses sanguines, en particulier pour déceler une carence en fer, peuvent être ordonnées afin d’écarter d’autres causes possibles des symptômes. De plus, votre docteur pourra parfois vous référer à un spécialiste du sommeil.
Préparez éventuellement vos réponses à ces questions :
- Avez-vous une envie irrésistible de bouger vos jambes ?
- Quels mots décrivent vos symptômes ?
- Est-ce que vos symptômes commencent pendant que vous êtes assis ou couché ?
- Vos symptômes s’aggravent-ils la nuit ?
- Le mouvement vous fait-il vous sentir mieux ?
- Vous a-t-on dit que vous donnez des coups de pied, secouez ou bougez vos jambes pendant que vous dormez ?
- Avez-vous souvent de la difficulté à vous endormir ou à rester endormi ?
- Êtes-vous fatigué pendant la journée ?
- Est-ce que quelqu’un d’autre dans votre famille présente un syndrome de jambes sans repos ?
- Quelle quantité de caféine consommez-vous chaque jour ?
- Quel est votre programme d’exercices typique ?
- Êtes-vous à risque de manquer de fer en raison de facteurs tels que la limitation de la viande dans votre alimentation, les dons fréquents de sang ou la perte de sang lors d’une intervention chirurgicale récente ?
Quels traitements contre l’impatience dans les jambes ?
L’impatience dans les jambes se traite plus ou moins bien, les patients qui en souffrent doivent généralement tenir une sorte de journal sur lequel ils reportent tout : “tel jour je me suis réveillé, j’ai marché pendant 10 minutes avant de me rendormir pendant une heure, puis ça a repris, etc..“.
Ces informations sont ensuite analysées par un neurologue qui va adapter le traitement en conséquence. C’est assez fastidieux vous l’aurez compris.
Notez que la sécurité sociale ne rembourse pas le traitement, sous prétexte que la maladie ne serait pas assez handicapante…
Voyons les autres traitements qui offrent de bons résultats.
1) Compression pneumatique
Si vous avez déjà passé la nuit à l’hôpital, il se peut que vous ayez eu affaire à la compression pneumatique. Ce traitement utilise un “manchon” qui passe par-dessus votre jambe et se gonfle et se dégonfle, pressant et relâchant doucement votre membre.
À l’hôpital, le dispositif de compression pneumatique est généralement utilisé pour améliorer la circulation sanguine et prévenir la formation de caillots sanguins. C’est cette amélioration de la circulation qui semble être la raison pour laquelle il a été démontré que la compression pneumatique aide à soulager les symptômes du SJSR.
Certains chercheurs croient que l’une des causes du SJSR est le faible taux d’oxygène dans les membres. Ils pensent que le corps réagit à ce problème en augmentant la circulation par les contractions musculaires.
Une étude réalisée en 2009 auprès de 35 personnes qui ont utilisé un dispositif de compression pneumatique pendant au moins une heure par jour pendant un mois avait nettement amélioré leurs symptômes de SJSR, la qualité du sommeil et la fonction diurne.
2) Wrap du pied
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Il a été démontré qu’un enveloppement du pied aide à soulager les symptômes du SJSR, ce dernier exerçant une pression sur certains points de la base du pied. La pression envoie des messages à votre cerveau, qui réagit en disant aux muscles affectés par le SJSR de se détendre. Cela aide à soulager les symptômes du SJSR.
Une étude menée en 2013 auprès de 30 personnes ayant utilisé l’enveloppement des pieds pendant huit semaines a révélé une amélioration significative des symptômes du SJSR et de la qualité du sommeil.
Le plus connu des wraps est le restiffic, ces effets semblent bons, mais on ne le trouve pas en France. Vous pouvez toutefois le commander via leur site.
3) Médicaments sur ordonnance
La médication est un traitement clé pour le SJSR modéré et sévère. Les médicaments dopaminergiques (augmentent la libération de dopamine dans le cerveau) sont généralement les premiers médicaments prescrits. Ils sont efficaces pour soulager les symptômes du SJSR, mais ils peuvent causer des effets secondaires et d’autres problèmes.
D’autres types de médicaments peuvent aussi aider à soulager les symptômes du SJSR sans causer les mêmes types de problèmes.
Trois médicaments dopaminergiques sont généralement recommandés pour le traitement du SJSR primaire modéré à sévère :
- pramipexole (Mirapex)
- ropinirole (Requip)
- rotigotine (Neupro)
Bien qu’il ait été démontré que les médicaments dopaminergiques aident à améliorer les symptômes du SJSR, l’utilisation à long terme peut en fait aggraver les symptômes. Ce phénomène est appelé augmentation. Pour retarder ce problème, les médecins prescrivent généralement la dose la plus faible possible de ces médicaments.
De plus, ces médicaments peuvent devenir moins efficaces avec le temps. Pour retarder ou prévenir ces deux problèmes, votre médecin peut prescrire une combinaison de médicaments dopaminergiques avec d’autres types de médicaments pour traiter le SJSR.
Un quatrième médicament pourra être prescrit, il s’agit du gabapentine (Horizant), un médicament antiépileptique. On ne comprend pas encore tout à fait comment la gabapentine agit pour soulager les symptômes du SJSR, mais des études montrent qu’il est efficace.
Dans une étude, 24 personnes atteintes de SJSR ont été traitées avec de la gabapentine ou un placebo pendant six semaines. Les patients traités par la gabapentine avaient un sommeil amélioré et une réduction des mouvements des impatiences nocturnes, contrairement à ceux traités par la placebo.
Une autre étude a comparé l’utilisation de la gabapentine avec l’utilisation du ropinirole. Huit personnes atteintes du SJSR ont pris chacun des médicaments pendant quatre semaines, et les deux groupes ont obtenu des niveaux similaires de soulagement des symptômes.
4) Le massage
- DISPOSITIF MEDICAL dont l'efficacité est prouvée scientifiquement pour améliorer la circulation du sang dans les jambes.
- Convient en cas de mauvaise circulation.
- Améliore activement la circulation, soulage la sensation de jambes lourdes et douloureuses et réduit les gonflements dans les pieds et les chevilles.
Masser les muscles de vos jambes pourrait aider à soulager les symptômes. De nombreux organismes de santé le suggèrent comme traitement à domicile.
Bien qu’il n’y ait pas beaucoup d’autres recherches qui appuient le massage en tant que traitement, une étude de cas de 2007 en a illustré les avantages.
Une femme de 35 ans qui a reçu des massages des jambes de 45 minutes deux fois par semaine pendant trois semaines a vu s’améliorer ses symptômes. Ses massages comprenaient une gamme de techniques variée, y compris le massage suédois et la pression directe sur les muscles des jambes.
Ses symptômes du SJSR se sont atténués après deux séances de massage et n’ont commencé à revenir que deux semaines après la fin du traitement.
L’auteur de cette étude a suggéré que la libération accrue de dopamine causée par le massage pourrait être une raison de ces bienfaits. De plus, il a été démontré que le massage améliore la circulation.
En prime, le massage peut vous aider à vous détendre, ce qui pourrait améliorer votre sommeil.
Pour des raisons similaires, le port de bas de compression pendant une heure avant le coucher peut également soulager les symptômes. Dans une étude randomisée à double insu publiée dans la revue Medicine en 2009, un tiers des personnes qui l’ont essayé ont obtenu un soulagement complet de leurs symptômes du SJSR, et les autres ont fait état d’une amélioration significative.
5) Yoga et étirements
Comme d’autres types d’exercices, le yoga et les exercices d’étirement se sont avérés bénéfiques pour les personnes atteintes du SJSR.
Une étude de huit semaines menée en 2013 auprès de 10 femmes a révélé que le yoga a contribué à réduire les symptômes des impatiences. Cela a également contribué à améliorer l’humeur des femmes et à réduire leur niveau de stress, ce qui pourrait le sommeil. Une autre étude de 2012 a montré que le yoga a amélioré le sommeil chez 20 femmes atteintes de SJSR.
Il n’est pas tout à fait clair pour les chercheurs pourquoi le yoga et les étirements fonctionnent, et plus de recherche serait nécessaires. Mais étant donné ces résultats, vous devriez pratiquer des étirements du mollet et du haut de la jambe.
6) Exercice régulier
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Compte tenu de ces études, ainsi que d’autres montrant que l’activité physique peut aider à améliorer le sommeil, l’exercice semble être un choix naturel pour les personnes atteintes d’impatience dans les jambes. Maintenant, ne vous entraînez pas au point d’éprouver des douleurs, car cela pourrait aggraver vos symptômes.
Avoir des relations sexuelles peut également aider à contrôler le SJSR, c’est du moins ce que montrait une étude de 2011 dans la revue Sleep Medicine. Certains patients y avaient rapporté que toute activité physique aidait leurs symptômes, mais certains identifiaient spécifiquement l’orgasme comme le principal. L’excitation sexuelle peut fonctionner en favorisant la libération de dopamine et d’épinéphrine, ou elle peut tout simplement vous changer les idées.
Gardez à l’esprit qu’un exercice trop intense peut aggraver les symptômes en irritant et en enflammant les tissus des jambes.
Qu’est-ce qui est considéré comme trop intense ?
L’entraînement pour un marathon, le cyclisme de longue distance et même l’entraînement sur des machines dans le gymnase qui surchargent vos jambes, comme les vélos elliptiques ou les presses pour les jambes, peuvent provoquer des symptômes du SJSR.
Pour éviter cela, faites des exercices aérobiques modérés et un entraînement de résistance du bas du corps. Faites de l’exercice au moins trois fois par semaine pendant 30 minutes à une heure, en vous concentrant sur des exercices doux, comme les étirements, la marche et l’aérobie aquatique, et en évitant les exercices à impact élevé, comme la course à pied, qui aggravent le SJSR.
Limitez vos séances si vous faites de l’exercice pour la première fois. Les exercices d’étirement, y compris le yoga, peuvent soulager temporairement les symptômes du SJSR afin que vous puissiez vous endormir . Essayez des étirements qui exercent une tension sur les muscles du mollet ou de la cuisse, comme se tenir debout sur la pointe des pieds ou en tenant un pli du genou.
7) Compléments alimentaires en fer et en vitamines
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La carence en fer est considérée comme l’une des principales causes du SJSR. Plusieurs études ont montré que les suppléments de fer peuvent aider à soulager les symptômes. Un simple test sanguin permet de vérifier la carence en fer, donc si vous pensez que cela pourrait être un problème pour vous, parlez-en à votre médecin.
Si votre test de carence en fer est positif, votre médecin peut vous recommander des suppléments par voie orale, que vous pouvez trouver dans votre pharmacie locale. Dans certains cas, le fer intraveineux peut être nécessaire. De plus, la carence en vitamine D pourrait être liée au SJSR. Une étude réalisée en 2014 a révélé que les suppléments de vitamine D réduisent les symptômes du SJSR chez les personnes souffrant de SJSR et de carence en vitamine D.
Et pour les personnes sous hémodialyse, les suppléments de vitamines C et E peuvent aider à soulager les symptômes du SJSR.
Le cas de l’impatience dans les jambes pendant la grossesse
Le SJSR est le trouble du mouvement le plus courant pendant la grossesse : “jusqu’à un tiers des femmes en font l’expérience, souvent au cours du troisième trimestre” selon Agnès Boyer, préparatrice à l’accouchement sur Montpellier.
Les principaux coupables sont les carences en fer et en folate (vitamine B), bien que l’augmentation des niveaux d’œstrogènes puisse également être un facteur. Effectivement, pendant la grossesse, les besoins en fer augmentent de 3 à 4 fois, tandis que les besoins en folate augmentent de 8 à 10 fois.
Si vous avez une prédisposition génétique au SJSR, mais que vous n’avez jamais eu de symptômes avant d’être enceinte, vos symptômes sont susceptibles de disparaître après l’accouchement. Mais si vous aviez déjà le SJSR lorsque vous êtes tombée enceinte, vos symptômes risquent de s’aggraver au cours de la grossesse et de s’aggraver progressivement à chaque grossesse.
Pour prévenir tout cas de syndrome de jambes sans repos :
- si vous avez un SJSR ou une prédisposition génétique à la maladie, faites un test sanguin dès que vous tombez enceinte.
- vous devriez vous assurer que votre taux de ferritine (protéine dans les cellules qui se lie au fer) dans le sang devrait être de 50 ou plus.
- si vous souffrez d’une carence en fer, prenez des suppléments de fer (mais seulement après avoir consulté un médecin) et mangez beaucoup d’aliments riches en fer. Les deux peuvent considérablement soulager ou même éliminer les symptômes du SJSR. Ne prenez pas de suppléments de fer si vous n’êtes pas carencé. Ils pourraient faire du mal à votre bébé. Prendre trop de fer pendant la grossesse peut être toxique pour vous et votre bébé et interférer avec le développement de votre enfant.
La cause de l’augmentation de l’incidence du SJSR pendant la grossesse est inconnue, mais on pense que les facteurs suivants sont en cause :
- faible teneur en minéraux ou en vitamines, comme le fer et le folate.
- privation de sommeil en raison de changements dans le corps et d’inconfort
- changements dans les hormones
- sensibilité accrue des sens
Cette condition n’a pas fait l’objet de recherches approfondies pendant la grossesse. Toutefois, certains des traitements médicamenteux utilisés en dehors de la grossesse, comme la rotigotine et la gabapentine, n’ont pas fait l’objet d’une évaluation de l’innocuité chez les femmes enceintes. Les traitements comportementaux, comme l’exercice physique léger et une hygiène de sommeil saine sont souvent recommandés comme traitement de première ligne pour les femmes enceintes.